Success Story permaculture: Moufida Zarai Kadri, ingénieure agronome au CRDA de Sidi Bouzid
L’esprit ouvert, Moufida participe au cours avec beaucoup d’enthousiasme
Dar si Said est un projet pilote, dans une région où la pression agricole pousse les terres vers la désertification. C’est L’Association Ressources Naturelles et Développement de Regueb qui a porté ce projet en 2020 avec le soutien de la GIZ. Il s’agissait d’offrir un espace de démonstration et d’apprentissage d’une agriculture écologique et productive, appliquant les principes de la permaculture. L’association, au travers de l’un de ses militants, Khaled Nsiri, m’a recruté en tant que consultante et formatrice. J’ai assurée la partie design du projet sur 2 ha, la formation de 12 personnes dont Mme Moufida. La formation comportait le cours de design en permaculture ainsi qu’un module de formation de formateurs.
Un groupe de haut niveau, tous diplômés de l’enseignement supérieur
Le projet Dar Si Saïd c’est ma première expérience de consultante pour un projet communautaire. Autant dire que j’avais un peu la pression, surtout sachant que le groupe était constitué principalement d’ingénieurs agronomes et autres diplômés de haut niveau. Alors que moi, je n’ai qu’un diplôme agricole de niveau bac. Mais rassurez vous, enfin c’est surtout moi qui a été rassurée ;), la persévérance a payé, et les stagiaires ont trouvé chez moi les connaissances qu’ils attendaient. C’est d’ailleurs une chose qui m’a touché de la part de Mme Moufida, qui m’a complimenté en me disant que j’avais le niveau d’une ingénieure.
Et laissez-moi vous dire qu’elle ne m’a rien épargné! Questions pointues, confrontation de point de vue, remise en question de mes propos, j’ai eu droit à tous les défis.
Des certitudes gravées dans le marbre à l’ouverture vers de nouveaux possibles
Visiblement j’ai bien fait mon travail et Mme Moufida est le genre d’apprenant qui offre au formateur beaucoup de satisfaction, tant son évolution au fil du cours était flagrante.
Avec une carrière de plus de vingt années au contact des agriculteurs au sein d’une administration publique, Moufida avait des certitudes bien ancrées sur les bonnes pratiques et la façon de conduire une exploitation agricole.
Et les premières séances nous ont offert quelques confrontations riches – Moufida ne s’est pas privée de mettre les pieds dans le plat! Cela m’a permis d’apprécier l’étendue des idées reçues et finalement de répondre à ce que tout le monde pensait sans oser le dire tout haut.
Cependant, au fil des exercices et des explications, Moufida a su faire preuve d’une ouverture d’esprit pour comprendre les notions de la permaculture et y voir le bien fondé.
Et là où justement je veux en venir avec les apprenants, c’est que la permaculture ne remet pas en question le savoir scientifique mais lui donne une autre perspective, une autre grille d’analyse. J’ai observé cela chez Moufida qui a su réorganiser ses acquis pour intégrer la logique de la permaculture.
Vos premiers pas dans le monde de la permaculture avec un cours gratuit
Demandez l’accès au cours
Une personnalité éminente du CRDA formée à la permaculture
Si on veut que la permaculture devienne une solution appliquée à grande échelle, on ne pourra pas le faire sans le soutien des administrations et des politiques publiques.
Je remercie l’ARND d’avoir ouvert le cours aux représentants du CRDA et à Mme Moufida d’avoir saisi cette opportunité.
C’était un premier pas dans les efforts que nous poursuivons à ce jour pour la reconnaissance de la permaculture comme solution crédible aux défis de notre époque par les institutions.
Depuis nous avons formé d’autres représentants des structures d’appuis publiques, CRDA et formateurs AVFA. Des initiatives encore marginales mais le progrès est là, la permaculture fait son chemin. Encore des occasions de rencontrer des personnes ouvertes, et conscientes du besoin d’évolution.
Vous faites vous aussi partie d’un organisme?
Découvrez nos solutions sur mesure
Google