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De La permaculture aux permacultures

Cercle de parole: liberté d'expression
Coopération plutôt que compétition
fleur de la permaculture

De La permaculture aux permacultures

J’ai créé récemment un nouveau groupe sur Facebook et je l’ai appelé “Les permacultures en Tunisie“. Plusieurs personnes ont cru que j’avais fait une erreur de frappe. Il aurait été plus évident de l’appeler “Les permaculteurs en Tunisie”.

Or ce que j’ai voulu afficher avec ce nom, c’est que La permaculture, c’est ce qu’on trouve dans les livres. Les références qui peuvent guider le néophyte dans ce nouveau paradigme et qui aident à revenir aux fondamentaux lorsque  nos expériences nous dispersent ou nous submergent. Et parmi ces fondamentaux, est inscrit dans les gènes de la permaculture, l’absence de dogme. Rien n’est bon ou mauvais en soi, tout est affaire de contexte et de réalités vécues.

C’est ainsi que La permaculture devient les permacultures. Chacun chemine à son rythme, selon sa sensibilité. C’est comme ça d’ailleurs que les solutions innovantes et créatives naissent. Personne n’est Le permaculteur modèle et parfait. Bien sûr il ne s’agit pas non plus d’accepter tout et n’importe quoi. Ce qui fait la différence à mon sens, c’est l’intention et la sincérité de la démarche. On peut se tromper, on peut mal comprendre et on peut évoluer. L’essentiel est de s’engager vis à vis de soi même dans les éthiques de la permaculture. Reconnaître que notre vie d’humain ne peut être garantie et pleine qu’en partenariat avec la Nature.

J’ai voulu insister là dessus car il est un pattern humain qui conduit vite à des dérives nauséabondes.

Je n’ai pas les moyens de présenter une analyse anthropologique avec citations et enquête de terrain. Mais j’ai remarqué que dans les groupes, quelle qu’en soit l’échelle, les gens ont tendance à rechercher un leader. Quelqu’un qui va les guider. Et qui pourrait les blâmer ! Dans un monde complexe, où tout est réfutable « preuves scientifiques à l’appui », qui ne rêve pas d’avoir un mode d’emploi pour guider ses choix. Et dans cet état de fait, certain n’hésite pas à se proposer en modèle pour ne pas dire en gourou.

Et de là, commence l’errance dans les jugements et les argumentations stériles. On condamne des pratiques et leurs pratiquants sans chercher à comprendre, sans la moindre empathie. Et on érige certaines pratiques comme choses nécessaires à faire en toute situation, et certains pratiquants comme modèle incontestable. Ha si Geoff le dit ou le fait, c’est sûrement bien, il ne peut pas se tromper.

Et là on est bien loin de La permaculture. Et moi j’en ai marre des gens qui croient qu’ils sont mieux que les autres et qui se permettent de juger et de sanctionner à la lecture d’un post sur facebook.

Oui internet et ces interfaces de dialogues instantanées ont des potentiels positifs certains. Mais on les consomme à la manière des hamburgers des fastfoods.

Comme dirait l’autre « Je sais seulement que je ne sais rien ».

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