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Première session de plantation de notre Food Forest

Préparation du terrain

Jusqu’à présent nous avons simplement mis un peu d’ordre et paré au plus urgent dans la ferme. Mettre en place l’irrigation des oliviers, planter les haies, réaliser quelques swales…

Et là, nous avons enfin l’opportunité de mettre en place un système productif, et de tester notre design. Une partie de rêve qui prend forme sur le papier et dans nos réflexions d’abord et qui s’exprime à présent au travers des premiers gestes posés.

Les vroums du tractopelle cassent un peu la poésie du rêve tout en nous donnant le sourire. L’engin creuse la centaine de trous qui accueilleront les arbres principaux de la forêt. Ce maillage assez standard constitue la charpente de la forêt.

Nous profitons de la Fête de l’Arbre, mi novembre, pour récupérer des arbres, principalement des acacias. Une partie sera plantée entre les arbres fruitiers, pour accompagner l’évolution de cette steppe infertile vers une oasis d’abondance. Nous avons eu aussi quelques pins d’Alep, eucalyptus, et cyprès qui trouveront leur place dans les haies de clôture.

Le chantier va commencer dans quelques jours…

Nous sommes impatients d’accueillir le groupe de personnes qui s’est inscrit au chantier. Impatients et curieux de rencontrer cette famille franco-tuniso-algero-belge qui nous a apporté son soutien lors de notre campagne de financement participatif; ce couple tunisois artiste jongleur, cette mère de famille qui rêve d’agriculture, et ces jeunes qui ont des projets plein la tête.

Tout ça promet une belle ambiance, des rencontres chaleureuses, et des synergies entrainantes.

Quatre journées bien remplies

Nous commençons ce chantier par une demi journée autour de la table. Nous faisons connaissance, et nous posons les bases conceptuelles qui vont guider nos actes. Qu’est-ce qu’une forêt, et comment fonctionne-t-elle? Pourquoi et comment nous en inspirer? Que peut-on espérer mettre en place ici, à L’ombre du palmier, dans ce climat: quel est pour cette zone la référence climacique sauvage?

Il aurait fallu bien plus que quelques heures pour explorer toutes ces questions en profondeur. Cependant, ces quelques repères fondamentaux nous mettent en bonne disposition mentale pour la phase pratique.

Le reste du chantier se passe sur le terrain. Nous commençons par un tour d’horizon et d’observation du site. Quelques constats sur l’état de dégradation du sol, la topographie, l’orientation du terrain…

Ensuite, il convient de tracer les accès principaux. Un simple traçage à la houe pour donner un canevas. Ces accès seront matérialisés au fur et à mesure que nous paysagerons le site.

Enfin, le moment tant attendu! Nous nous regroupons pour planter ensemble l’arbre totem de la forêt. C’est un ficus, qui prend place au centre. Nous comptons sur lui pour apporter son ombre et sa grâce, du haut de sa canopée. C’est l’occasion pour Basset d’expliquer comment nous plantons les arbres. Nous les disposons sur un monticule de terre meuble mélangée à du compost. De sorte que les racines, préalablement libérées du bas du contenant, puissent trouver leur chemins vers le bas.

Ensuite, on s’organise pour planter les autres arbres. Des arbres fruitiers dans les gros trous et entre, des acacias inermes.

Nous avons réservé pour ce chantier la mise en place de l’irrigation. Ainsi les participants ont pu se rendre compte des étapes, et apprendre quelques petits “trucs” de terrain, pour bien dérouler une bobine de tuyau par exemple.

Et puis nous avons pris un peu de temps pour réaliser de jolis sourires autour des acacias plantés entre les gros trous des arbres fruitiers. Ces sourires, appelés boomerang dans le milieu de la permaculture, servent à collecter l’eau de ruissellement. Au fur et à mesure, la terre sortie des trous de plantations des fruitiers sera elle aussi façonnée en sourire. Ainsi, d’un arbre à l’autre en passant par les acacias, nous aurons une belle ligne souriante, qui servira de canal de collecte des pluies.

Quand le collectif fonctionne

La dimension essentielle de la permaculture, c’est réussir à faire ensemble, entre humains, et aussi entre humains et nature. Et malgré les bonnes volontés, on n’y arrive pas toujours… Mais quand ça marche, ça donne vraiment la pêche pour continuer et rester motivés.

Et là, ça fait longtemps qu’on avait pas eu un groupe aussi “groupe”. Une envie commune d’œuvrer ensemble, de s’investir, pour notre projet et pour soi. Des parcours et des personnalités de tous horizons et de tous âges se sont retrouvés pour partager ces belles journées. Chacun a contribué à cette chouette ambiance avec, la cerise sur le gâteau apportée par Cheryn et Hatem. Ces jeunes artistes jongleurs nous ont bien régalé, la magie était au rendez-vous dans les cœurs des petits et des grands.

Nous avons aussi été portés par les soutiens de celles et ceux qui n’ont pas pu venir. Un remerciement particulier à Nabil Hammada qui nous a offert quelques arbres de sa pépinière. Ils ont tous trouvé place, en espérant qu’ils s’y établiront durablement. 

Fort de cette première réussie, nous avons décidé de proposer une deuxième session. Car si nous avons bien avancé, il reste encore bien du travail pour arriver aux objectifs.

Travail d'équipe Food forest L'ombre du palmier

La magie du spectacle

Image: Ghalia Ben Othman   Montage: Sami Riahi

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