En Tunisie ou ailleurs, impossible d’ignorer le changement climatique. Les sécheresses plus nombreuses et plus longues ne nous laissent plus le choix. Nous devons tout mettre en œuvre pour reconstituer les réserves et arrêter le gaspillage. Faire attention à sa consommation dans son foyer est une discipline nécessaire mais le véritable enjeu pour la préservation de cette ressource se situe au niveau agricole. En effet, l‘agriculture consomme 70% de l’eau douce de la planète! 

Dans ce cours, vous verrez que le problème n’est pas irriguer ou non. Difficile de prétendre aujourd’hui qu’on peut cultiver de façon rentable en pluvial, en tout cas pas sur la rive sud de la Méditerranée. Ce que nous ne pouvons plus faire c’est irriguer à crédit, c’est à dire sans penser à renflouer les nappes. 

Bien sûr, on raisonnera avec les outils de la permaculture pour comprendre les limites de la Nature dans une biorégion donnée. Cultiver des hectares de tomates sous serres dans le désert ne fera pas partie des solutions durables évoquées dans ce cours. On parlera donc des semences de terroir, de variétés locales, et vous constaterez que cycle de l’eau et cycle de la matière organique sont intimement liés. Lorsqu’on régénère le cycle de l’eau, les sols sont améliorés et vice-versa. 

Après avoir intégré comment la Nature fait pour collecter, stocker et distribuer l’eau, on passera à l’application de ces schémas pour le design de l’eau de la ferme, pour assurer ces mêmes fonctions. 

Le cours est interactif, participatif: les sessions théoriques sont faites d’échanges et de mises en situation; au moins un atelier en extérieur chaque jour.