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Gabès, une oasis à réinventer

Vers une économie bioregionale et régénérative

Pour en finir avec l'économie de la mort

Gabès, Une oasis unique au monde, posée entre mer, désert et montagne.

Un lieu où, pendant des siècles, les habitants ont su créer un équilibre rare : produire leur nourriture, gérer l’eau, protéger la terre et vivre de ce que le milieu offrait, sans le détruire.

Depuis l’arrivée du complexe chimique, cet équilibre est rompu. Un choix politique qui pèse lourd, car aujourd’hui nul ne peut nier que les atteintes à l’environnement causent les morts de vraies personnes. Comment un tel saccage peut il perdurer? J’ai mon avis, bien sûr, mais on ne reviendra pas sur ce qui est fait, quand bien même les responsables devraient faire face à leur responsabilités. Avec ce petit article, je veux dénoncer c’est ignoble chantage à l’emploi qui justifierait tout ça, en montrant que l’économie, replacée aux services de la qualité de vie, c’est possible.
La colère qui gronde dans les rues de Gabès n’est pas seulement une réaction à la pollution du complexe pétrochimique ou aux fumées acides qui noircissent le ciel.
C’est un cri du vivant — celui d’un territoire qui réclame le droit de respirer à nouveau.

Une oasis sacrifiée sur l’autel du “développement”

Depuis les années 70, Gabès abrite un complexe pétrochimique et des industries du phosphate censées apporter modernité et emplois.
Mais le coût réel de ce “progrès” est devenu insupportable :

  • sols stérilisés par les rejets acides,

  • nappes phréatiques polluées,

  • pêche effondrée,

  • explosion des maladies respiratoires et cancéreuses.

L’oasis, autrefois symbole de fertilité, est aujourd’hui un territoire blessé.
Et pourtant, l’argument revient sans cesse : “On ne peut pas fermer, il y a des emplois.” Et les devises, surtout !

Mais que vaut un emploi si l’air devient irrespirable, si l’eau est impropre, si les enfants tombent malades ?
Cette économie ne sert qu’une poignée de dirigeants, certainement pas la population locale qui paye au prix fort l’accès à ces emplois.

🌿 Repenser l’économie à l’échelle de la bioregion

La permaculture nous invite à regarder autrement : à changer d’échelle d’analyse.
Non plus penser selon les frontières administratives, mais selon les limites naturelles d’un territoire : son climat, ses sols, ses ressources, sa culture.
C’est ce qu’on appelle une bioregion.

 

La bioregion de Gabès, c’est une mosaïque d’écosystèmes : oasis, littoral, steppe, montagne.
Un territoire à fort potentiel solaire, riche en biodiversité et en savoirs traditionnels.
Ce territoire pourrait redevenir autosuffisant et florissant, s’il réorientait son économie autour du vivant plutôt que contre lui.

⚖️ Le faux dilemme : emplois ou écologie ?

Opposer “emplois” et “écologie”, c’est rester prisonnier d’une logique linéaire et extractive.
La permaculture propose une autre lecture :
➡️ Dans la nature, chaque élément remplit plusieurs fonctions, et chaque fonction est soutenue par plusieurs éléments.
Appliqué à l’économie, cela signifie : diversifier les sources de revenus, mutualiser les ressources, créer des boucles locales où les déchets de l’un deviennent la ressource de l’autre.

Une économie bioregionale ne supprime pas les emplois : elle en crée davantage, simplement différemment.
Des emplois liés à la restauration des écosystèmes, à la production alimentaire, à la transformation locale, à l’artisanat, à l’énergie renouvelable, à la transmission de savoirs.

Ce sont des métiers d’avenir, ancrés, durables, et porteurs de sens.

☀️ Une vision régénérative pour Gabès

Imagine Gabès comme un modèle de transition écologique à l’échelle méditerranéenne :

  • Des fermes oasiennes régénératives, combinant palmiers, cultures maraîchères, plantes médicinales et production de compost.

  • Des coopératives locales valorisant les produits du terroir : huiles essentielles, dattes, herbes séchées, artisanat.

  • Des énergies solaires citoyennes, installées sur les toits ou en périphérie.

  • Des programmes de restauration des sols et des zones humides, créant des emplois de régénération.

  • Et surtout, une reconnexion culturelle : remettre le vivant au centre de la vie économique et sociale.

Cette vision n’est pas utopique : elle existe déjà, sous d’autres latitudes, dans des bioregions qui ont choisi la voie de la résilience plutôt que celle de la dépendance.

Et on peut compter sur des acteurs locaux comme l’ASSOC pour la soutenir. Mais rien ne sera possible tant que le complexe ne sera pas démantelé! 

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💬 Et maintenant ?

Ce que la rue de Gabès réclame aujourd’hui, ce n’est pas la fin de l’emploi.
C’est la fin d’un modèle qui sacrifie la vie au profit d’une économie malade.

Le moment est venu d’imaginer autre chose :
une économie du soin, de la terre, de l’eau, du lien.
Une économie qui reconnaît que le vivant est notre première infrastructure.

Repenser Gabès à l’échelle de sa bioregion, ce n’est pas revenir en arrière.
C’est avancer — en s’enracinant à nouveau dans ce qui, depuis toujours, fait la richesse de ce territoire :
sa diversité, sa résilience, sa culture du vivant.

 

Il ne s’agit plus de “sauver l’oasis”.
Il s’agit de laisser l’oasis nous sauver — en nous réapprenant comment vivre en équilibre.

Et si Gabès devenait le laboratoire méditerranéen de cette nouvelle économie régénérative, où la prospérité se mesure à la santé du vivant ? 🌿

La permaculture n’est pas juste une approche à petite échelle comme on le pense souvent. On peut l’utiliser pour planifier tout un territoire, comme une biorégion. Et ça on en parle pendant le Permaculture Design Course. Si tu es militant, que tu fais partie d’une structure locale, ce cours te donne les bases pour construire une vision et la mettre en œuvre avec la garantie de rester dans la durabilité écologique.

Corinne Abbassi, co-fondatrice de L'ombre du palmier

Corinne Abbassi experte en permaculture

L’ombre du palmier, c’est plus qu’une entreprise, c’est un choix de vie. Afin de vivre pleinement mes engagements pour un mode de vie qui ne nuit pas à la planète, j’ai choisi d’habiter à la campagne, et d’adopter une vie simple, autour d’une activité agricole, qui participe à fournir des besoins essentiels tout en contribuant à la régénération du paysage. Ce cheminement bien que personnel nécessite une transformation plus large. Et c’est pour cela que je partage avec vous mes expériences. 

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