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Pourquoi la microferme en permaculture

Est l'avenir de la Tunisie

Repenser le modèle agricole pour vivre décemment et produire sainement

Un contexte difficile et en même temps favorable

En Tunisie, le secteur agricole se trouve à la croisée des chemins : la raréfaction de l’eau, l’augmentation du prix des intrants chimiques, l’érosion des sols et la demande croissante en produits sains créent une tension sans précédent. Les exploitations conventionnelles peinent à maintenir leur rentabilité, tandis que de nouveaux modèles émergent.
Parmi eux, la microferme en permaculture se distingue : elle permet de produire intensivement sur de petites surfaces, de réduire les coûts et de régénérer l’environnement tout en offrant des revenus stables aux agriculteurs et entrepreneurs. C’est une réponse pragmatique et résiliente aux défis tunisiens.

Mais pour que cette transition soit réussie et rentable, une bonne conception initiale est indispensable – c’est pourquoi de plus en plus de porteurs de projet choisissent de se former avant de se lancer.

Un modèle adapté aux réalités tunisiennes

Production intensive sur petite surface

Une microferme de 0,5 à 1 hectare bien conçue en permaculture peut produire autant, voire plus, qu’une exploitation conventionnelle de plusieurs hectares. Les planches permanentes, les associations de cultures et les rotations rapides (par exemple, alternance salades/radis/haricots) permettent de récolter jusqu’à 4 cycles par an sur la même planche.
➡️ Résultat : un volume important de légumes variés avec moins de mécanisation et d’énergie.

Economies d'eau et d'intrants

Dans un pays où chaque goutte compte, la microferme en permaculture s’appuie sur :

  • le paillage systématique pour limiter l’évaporation,

  • le compost local pour enrichir le sol, réduire les engrais chimiques, et améliorer la rétention de l’eau dans le sol

  • l’irrigation d’appoint pour palier les déficits climatiques majeurs

  • des haies et brise-vents pour réduire la dessiccation et créer des microclimats.

Ces techniques peuvent faire économiser jusqu’à 50 % d’eau par rapport à un système classique.

Réponse au marché

Les consommateurs urbains (notamment à Tunis, Sousse, Sfax) recherchent des légumes bio, variés et disponibles régulièrement. Les restaurants et hôtels veulent s’approvisionner localement. En cultivant des variétés de saison, mais aussi des légumes « oubliés » ou aromatiques (roquette, basilic, coriandre…), la microferme se positionne comme fournisseur fiable et différencié. Dans le monde, plusieurs microfermes se sont spécialisées sur des niches permettant une grosse marge: 

 

  • les légumes nains qui permettent de raccourcir les cycles et donc d’en faire plus dans l’année
  • les champignons gourmets
  • les plantes sauvages
  • les transformations innovantes: préparations aromatisées comme les sels, sucres, huiles, vinaigres, condiments
On trouve aussi des exemples qui misent sur la proximité: un petit espace en ville qui fournit des légumes au voisinage. Pas d’intermédiaire, pas de conditionnement, pas de stockage, les coûts de production sont réduits au maximum. 

 

Ces résultats s’obtiennent d’autant plus facilement quand on maîtrise les principes de design permaculturel, appris dans des formations comme le PDC. Celles-ci donnent des méthodes concrètes pour, par exemple, dimensionner l’irrigation, planifier les associations de cultures ou implanter des haies et brise-vents.

Un levier économique et social

Rentabilité sur petite surface

Avec un bon plan de cultures et une commercialisation directe (paniers hebdomadaires, marchés, contrats avec restaurateurs), une microferme de 0,5 ha peut générer 35 000 à 50 000 TND de chiffre d’affaires annuel dès la deuxième année. La marge nette, une fois les investissements amortis, peut atteindre 30–40 %, ce qui est rare dans l’agriculture classique.

Création d'emplois

Une microferme peut faire vivre 1 à 3 personnes et créer des emplois saisonniers. Elle peut aussi devenir un lieu de formation ou de stages pour des jeunes, des femmes rurales ou des porteurs de projets. Cela contribue à revitaliser les zones rurales et à lutter contre l’exode vers les villes. Une activité qu’on peut démarrer avec peu de moyens.

Sécurité alimentaire et autonomie

En produisant localement des légumes frais, la microferme renforce la souveraineté alimentaire et réduit la dépendance aux importations. Les circuits courts diminuent le transport et garantissent une meilleure fraîcheur pour le consommateur. Et bien sûr, toi et ta famille, vous mangez sain au quotidien 🤩

Les fondements pour réussir

Connaitre son marché et ses débouchés

Avant de semer, il faut vendre ! Un microfermier qui identifie ses clients potentiels (paniers hebdomadaires pour particuliers, restaurants, boutiques bio) sécurise ses revenus. Un sondage simple dans son voisinage ou auprès des restaurateurs peut suffire à cerner les besoins.

Choisir un site adapté et planifier

Avant de se lancer, suivre un PDC (Permaculture Design Course) est un atout essentiel : il permet d’acquérir les bases pour concevoir un projet cohérent et rentable et bien choisir son site ou tirer le meilleur parti de son terrain. Grâce à cette formation, vous apprendrez à analyser votre terrain et à créer un plan sur mesure. Par exemple, identifier un sol fertile ou améliorable, sécuriser l’accès à l’eau, optimiser l’ensoleillement et placer votre microferme à proximité des marchés. Le PDC vous donne aussi les outils pour organiser votre espace en zones fonctionnelles (les cultures les plus intensives près de la maison), implanter des haies brise-vent, concevoir des bassins de récupération d’eau et dessiner des chemins qui limitent les déplacements. Cette approche rigoureuse dès le départ augmente vos chances de succès et réduit les erreurs coûteuses.

Commencer petit et optimiser

Au lieu d’investir massivement dès le départ, il est plus prudent de commencer avec 10 à 15 planches de culture intensives et d’élargir ensuite. Cela permet de maîtriser le système, de tester les marchés et de réduire les risques financiers.

Diversifier les cultures et les canaux

Un assortiment de légumes de base (tomates, poivrons, courgettes, salades) complété par des produits à plus forte valeur (herbes aromatiques, plants, fleurs comestibles) augmente le panier moyen. La vente peut se faire via des paniers, des marchés, des abonnements ou en ligne.

Vers une agriculture régénératrice

Un impact environnemental positif

La microferme en permaculture ne se contente pas d’être « moins nuisible » : elle régénère les sols, augmente la biodiversité et crée des microclimats qui captent l’humidité et stockent le carbone. Cela contribue à lutter contre la désertification et le changement climatique.

Un modèle reproductible

Avec un investissement modéré et une bonne formation, ce modèle est reproductible par de jeunes agriculteurs, des associations ou des collectivités locales. Chaque microferme peut devenir une vitrine et un centre de formation.

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Plus qu'une tendance, un levier

La microferme en permaculture est bien plus qu’une tendance écologique : c’est un levier économique, social et environnemental pour la Tunisie. Elle concilie rentabilité et durabilité, et répond aux attentes des consommateurs comme aux défis climatiques.
Pour les jeunes agriculteurs et les porteurs de projets, le moment est venu d’agir et de transformer l’agriculture tunisienne, un lopin après l’autre.

Corinne Abbassi, co-fondatrice de L'ombre du palmier

Corinne Abbassi experte en permaculture

L’ombre du palmier, c’est plus qu’une entreprise, c’est un choix de vie. Afin de vivre pleinement mes engagements pour un mode de vie qui ne nuit pas à la planète, j’ai choisi d’habiter à la campagne, et d’adopter une vie simple, autour d’une activité agricole, qui participe à fournir des besoins essentiels tout en contribuant à la régénération du paysage. Ce cheminement bien que personnel nécessite une transformation plus large. Et c’est pour cela que je partage avec vous mes expériences. 

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