Semences faciles à récolter soi-même
5 plantes idéales pour débuter
Et pourquoi produire tes semences est une clé de ton autonomie
Récolter ses propres semences, un geste simple et puissant
Depuis des millénaires, les paysans et jardiniers gardaient une partie de leur récolte pour la saison suivante, assurant ainsi leur autonomie et la continuité de variétés adaptées à leur sol. Aujourd’hui, la plupart des semences disponibles dans le commerce sont issues de l’industrie, souvent hybrides, parfois stériles, et ne permettent pas toujours d’être ressemées d’année en année.
Pourtant, il n’a jamais été aussi important de retrouver ce savoir-faire : produire ses semences, c’est faire un pas vers l’autonomie, préserver la biodiversité et transmettre un patrimoine vivant. Et la bonne nouvelle, c’est que certaines plantes sont extrêmement simples à multiplier, même pour les débutants.
Voici 5 semences faciles à récolter soi-même pour te lancer dès cette saison.

La tomate
La tomate est sans doute la reine des semences faciles. Pour réussir, il suffit de choisir une variété non hybride (les variétés anciennes sont idéales).
Comment faire ?
Laisse mûrir une tomate bien charnue. Coupe-la, récupère les graines avec un peu de pulpe et fais-les tremper 2 à 3 jours dans un verre d’eau (ce processus imite la fermentation naturelle et élimine la gélatine qui entoure la graine). Rince, étale sur une serviette en tissu et laisse sécher quelques jours.Astuces : stocke les graines dans un sachet en papier, à l’abri de l’humidité. Elles restent viables 4 à 6 ans.
Le basilic
Parfumé, généreux et facile à cultiver, le basilic donne aussi des graines abondantes.
Comment faire ?
Laisse quelques plants monter en fleurs. Quand les épis floraux brunissent et sèchent, secoue-les au-dessus d’un bol : les petites graines noires tombent toutes seules.Astuces : conserve tes graines au sec, elles se ressèment très bien l’année suivante.


Les haricots, fèves, petits pois
Les haricots et autres pois sont parmi les plantes les plus simples à multiplier : il suffit de laisser les gousses sécher sur le plant.
Comment faire ?
Choisis quelques gousses bien formées et laisse-les sécher directement sur la plante jusqu’à ce qu’elles soient brunes et craquantes. Ouvre-les et récupère les graines.Astuces : les haricots se conservent longtemps, parfois jusqu’à 10 ans si bien séchés !
Les salades
Les salades comme la laitue, sont consommées avant la montée en fleurs. Pour récolter facilement ses semences, une seule salade suffit.
Comment faire ?
Choisis une salade vigoureuse et laisse-la monter en graines. Ses fleurs jaunes se transforment en petits pompons blancs, un peu comme ceux du pissenlit. À ce stade, récolte les graines en secouant la plante.Astuces : la laitue est autogame (elle se féconde toute seule), donc pas de risque de croisement si tu cultives plusieurs variétés.


Les courges, melons, concombres
Les cucurbitacées (courgette, potiron, courge…) sont un peu plus exigeantes car elles se croisent facilement entre elles, mais si tu n’as qu’une variété dans ton jardin, c’est très simple.
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Comment faire ?
Laisse une courge grossir jusqu’à maturité complète (elle devient énorme et dure). Ouvre-la, récupère les graines, lave-les soigneusement, puis sèche-les sur un linge propre. -
Astuces : conserve uniquement les plus belles graines, issues des fruits les plus vigoureux.
Pourquoi récolter ses propres semences ?
👉 Autonomie : plus besoin de dépendre des catalogues chaque année. Tes graines, c’est ton assurance-vie potagère.
👉 Économies : une seule tomate peut fournir assez de graines pour plusieurs saisons. Imagine l’impact sur ton budget jardin !
👉 Biodiversité : en récoltant et ressemant, tu contribues à préserver des variétés anciennes, souvent absentes des grandes surfaces.
👉 Adaptation locale : tes semences s’habituent à TON sol, TON climat, et deviennent plus résistantes.
👉 Transmission : échanger des graines, c’est partager plus qu’un produit : c’est donner un bout de ton jardin, de ton histoire.
Conseils pratiques pour réussir
Sécher soigneusement : l’humidité est l’ennemie n°1 de la conservation. Ne pas sécher au soleil direct, préférer la mi-ombre.
Étiqueter toujours : note la variété, l’année de récolte, et si possible l’origine.
Stocker correctement : sachets en papier, dans une boîte hermétique, à l’abri de la chaleur et de la lumière. Et à l’abri des insectes!! Les mites en particulier peuvent ruiner un stock
Renouveler régulièrement : même bien stockées, les semences perdent peu à peu leur pouvoir germinatif. Inutile donc d’en produire de trop grandes quantités, mieux vaut renouveler son stock chaque année, avec un léger surplus au cas où la récolte de l’année serait mauvaise
Choisir les plus beaux plants: pour améliorer tes récoltes, la qualité de la graine est importante. Pour certaines plantes, la récolte des graines demande de “sacrifier” un plant. Mais c’est en récoltant ses graines des plants les plus vigoureux, ou les plus productifs, ou les plus précoces, qu’on arrive à sélectionner et conserver les propriétés qui nous intéressent.

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Voici pour toi le guide “7 gestes pour transformer ton jardin en oasis d’abondance
Récolter ses semences n’est pas réservé aux experts ni aux grands jardins
C’est un geste simple, accessible et porteur de sens. En quelques saisons, tu peux constituer ta propre petite « banque de graines », adaptée à ton terrain, que tu pourras transmettre, échanger ou multiplier à l’infini. Nous en avons fait l’expérience. Au début, les tomates ne marchaient pas très bien. Mais en 3 ans de sélection, on a commencé à avoir de bons résultats.
En faisant ce pas, tu ne te contentes pas de cultiver des légumes : tu cultives la liberté, la résilience et la biodiversité.
Et si tu veux aller plus loin, viens découvrir nos ateliers permaculture : tu y apprendras pas à pas à gérer ton potager, produire tes semences et tendre vers une vraie autonomie alimentaire.
Corinne Abbassi, co-fondatrice de L'ombre du palmier

L’ombre du palmier, c’est plus qu’une entreprise, c’est un choix de vie. Afin de vivre pleinement mes engagements pour un mode de vie qui ne nuit pas à la planète, j’ai choisi d’habiter à la campagne, et d’adopter une vie simple, autour d’une activité agricole, qui participe à fournir des besoins essentiels tout en contribuant à la régénération du paysage. Ce cheminement bien que personnel nécessite une transformation plus large. Et c’est pour cela que je partage avec vous mes expériences.